En préambule je précise que je choisi de poster ici car je pense que mon propos si situe plutôt en trait d'union entre certains fantasmes et la réalité médicale de certaines personnes.
Je fais partie de cette génération qui a grandi avec internet. Et c'est ce même internet qui m'a permis de réaliser que je n'étais pas le seul à avoir des fantasmes "bizarres".
En effet étant DL depuis des temps immémoriaux je n'ai au début pas eu d'autres choix que de me considérer comme totalement unique sur ce sujet.
Quelle ne fut ma surprise en découvrant que non...
Depuis je vis ma vie en demi teinte. Au jour le jour j'ai ma petite vie presque normale (je boss dans un secteur d'activité peu répandu). J'ai mes petites (pas si petites en fait) responsabilités. Je suis quelqu'un, les gens apprécient ce quelqu'un. La vie est belle, tout va bien.
Et de manière totalement privée j'entretiens ce fantasme DL, que je vis chez moi ou en public (rien d'extravagant).
Ce dernier aspect m'amuse beaucoup dans le sens ou ce que j'aime avant tout c'est l'impunité.
J'aime l'idée de me balader à la vue de tous sans pour autant que qui que ce soit ne soupçonne quoi que ce soit quant à mon petit secret.
Cette dualité m'a toujours laissé perplexe. Cette barrière qu'on est capable de mettre en place entre ce que l'on doit être, en société, et ce que l'on est vraiment, au plus profond de soi.
J'ai l'impression d'arriver à un moment de ma vie (la trentaine) où j'aimerais laisser plus libre cours à mon côté mi démon. En effet je me demande si le fait de ne pas être moi à 100% aujourd'hui, ne me causera pas de regrets dans un avenir ou je pourrai moins me permettre de l'être.
Alors bien sûr le fait d'être DL peut soulever pas mal de réactions, en particulier de la part de ceux et celles qui n'ont pas le luxe de pouvoir se passer de protections pour raisons de santé.
Je tenais quand même à dire un petit mot la-dessus. En effet je pense qu'il faut bien dissocier deux points de vue que l'on peut avoir vis à vis des couches-culottes.
D'une part le point de vue lié au contrôle de soi. Société d'apparence, chacun doit avoir le contrôle. De sa vie, de ses mots, de son corps. Nous sommes éduqués à ça dès notre petite enfance. Ne plus contrôler son corps, c'est le mal.
Ça c'est le point de vue de la masse et j'admets volontiers que c'est difficile de s'y soustraire, quel que soit son avis sur le sujet. Je ne suis pas aussi radical pour ma part, et le point important que je choisi de retenir (pas très objectif me direz vous mais bon, c'est irréfutable) est que chacun d'entre nous à débuté sa vie en portant des couches et qu'a priori ça n'a choqué personne sur le moment. Que je sache, personne ne se dit outré par le manque d'hygiène d'un bébé! Et dieu sait qu'ils ne se privent pas d'utiliser leur couches culottes pour tout ce qu'on peut imaginer

D'autre part il y a le point de vue lié à l'objet. Forme, couleur, matière, ergonomie. Utiliser un objet pour accéder à une certaine forme de bien-être. Les gouts ça ne se discute pas. Certain(e)s peuvent apprécier les sensations procurées par des sous-vêtements en satin ou en dentelle, d'autres peuvent aimer se balader en tenue civile tout en dissimulant leur extravagance, que sais-je. Il suffit juste d'admettre que porter une couche peut être agréable, confortable, dans l'absolu, en laissant de côté l'aspect 'social' du truc. Quitte à l'utiliser pour ce à quoi elle sert, ou non. Maintenant si on se pose la question de savoir en quoi une tenue de cuir (par exemple) peut amener de l'érotisme, pourquoi ne pas se poser la question pour une couche...
Pour conclure je dirais qu'en ce moment je me pose beaucoup de questions (notamment cela vaut-il le cout de partager cela autrement que dans un espace dématérialisé) mais que ces questions ne m'empêchent en rien de vivre ma vie pleinement (et ça, ça m'étonnera toujours), et je crois que c'est déjà une chance, que je souhaite à tous.
Je laisse au lecteur le soin de lire entre les lignes et je l'invite à laisser libre cours à toute velléité de discussion, par le biais de son choix.
Cordialement,
Mad